Des débats et échanges avec des acteurs qui font les territoires
4 tables rondes
Les territoires ruraux en quête de nouvelles ruralités (ANNR)
jeudi 17 mars/15h45-17h15
Président de séance : Patrice Joly (président de l'Association nationale Nouvelles ruralités–ANNR)
Animateur : Gérard-François Dumont (Université Paris-Sorbonne, président de la revue Population & Avenir)
Créée en octobre 2015, l’Association nationale Nouvelles ruralités a pour triple objectif : de faire des territoires ruraux, campagnes, petites et moyennes villes, des territoires d’avenir ; de lutter contre les fractures territoriales et sociales ; de redonner de l’espoir, de la fierté et de l’ambition aux populations de ces territoires. Pour y parvenir, Nouvelles ruralités fait un pari sur la possibilité de renouveler la conception, les représentations et les récits de ce que sont les territoires en dehors des grandes métropoles, à partir du constat qu’il existe des complémentarités entre différentes catégories de territoires et, par elles, entre les différentes acceptions de ce que sont les manières de vivre, de travailler, d’habiter, d’échanger, de se rencontrer, de produire, de penser mais aussi de penser, de désirer, de rêver et de se projeter. Exprimant ainsi une quête de territoires, les Nouvelles ruralités y consacre une table ronde qui est l’occasion de discuter de ce qui fait la spécificité des campagnes aujourd’hui, de débattre sur ce qui les rassemble et les différencie, d’envisager ce que sont les nouveaux enjeux de l’action publique pour permettre de saisir ces spécificités, les connaître, les défendre parfois, les mettre en valeur le plus souvent, les reconnaître toujours.
Intervenants pressentis (en cours) : Bruno Fontalirand, Hervé Le Bras
jeudi 17 mars/15h45-17h15
Introduction : Brigitte Baccaïni (CGET)
Animateurs : France Guérin-Pace (INED – directrice adjointe du CIST responsable de l’axe MIT) & Emmanuel Dupont (animation stratégique et scientifique, CGET)
La table ronde est une première étape de la démarche engagée conjointement par le CGET et le CIST visant à creuser cette thématique. Les deux principaux enjeux ainsi soulevés – 1/ qualifier, mesurer, expliquer les phénomènes de migrations résidentielles et leurs effets sur la différenciation des territoires ; 2/ interroger les effets territoriaux de ces migrations en les abordant sous l'angle de la justice sociale, en partant de l'individu et de son rapport au territoire – impliquent en arrière-plan trois questionnements. Dans quelle mesure les questions d'inégalités et de justice sont-elles perçues par les populations de manière dynamique (trajectoire sociale) ? Dans quelle mesure cette trajectoire sociale a-t-elle une dimension spatiale ? Dans quelle mesure la dimension spatiale des trajectoires sociales est-elle déterminée par des caractéristiques territoriales (lieu de vie) ?
Intervenants (en cours) : Thomas Sigaud (CEE)
Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) : www.cget.gouv.fr
Axe Mobilités, identités, territoires/CIST : www.gis-cist.fr/axes-scientifiques/mobilites
vendredi 18 mars/10h45-12h15
Animateurs : Daniel Bloch & Romain Lajarge (codirecteurs de l’ouvrage Grenoble, le pari de la métropole, paru en janvier 2016 aux PUG)
La construction métropolitaine est le résultat composite entre une ambition législative incomplète, une histoire longue de la déconcentration de l'État, les hésitations répétées de la décentralisation et les incomplétudes inavouées de l'intercommunalité. La métropole nouvelle pourrait donc apparaître comme une bonne nouvelle, une promesse mais aussi un pari. L'enjeu de cette table ronde est de débattre des enjeux et des perspectives dessinés pour les années à venir avec le président de la métropole grenobloise, Christophe Ferrari, et les auteurs de l'ouvrage sorti récemment aux Presses universitaires de Grenoble (PUG).
Intervenant (en cours) : Christophe Ferrari (président, Grenoble-Alpes Métropole)
Agilité territoriale en question
Métropoles et régions, quelles opportunités de gouvernance ?
petit déjeuner des agences d'urbanisme (AURG, IAU-IDF et agences d’urbanisme rhônalpines)
vendredi 18 mars/8h30-10h30
Animateurs : Benoît Parent (directeur, AURG) & Valérie Mancret-Taylor (directrice, IAU-IDF)
Dans le cadre du colloque du CIST, l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise (AURG) et l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU-IDF) organisent un petit déjeuner « décideurs-chercheurs » sur les nouvelles gouvernances territoriales, en partenariat avec le réseau des agences d’urbanisme Auvergne Rhône-Alpes et la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU). Au programme, deux heures d’échanges autour d’une table-ronde, de cafés et de croissants, entre des professionnels et acteurs de l’action territoriale, métropolitaine et régionale (en particulier en Auvergne Rhône-Alpes et en Ile-de-France), ainsi que les chercheurs intéressés par la thématique.
Intervenants (en cours) : Brigitte Bariol (directrice, FNAU), Léo Fauconnet (chef du pôle Gouvernance, IAU-IDF), Frédéric Pontoire (AURG), Laurent Van Herreweghe (DGS adjoint, Grenoble-Alpes Métropole), Martin Vanier (professeur, Université Grenoble Alpes, PACTE & ACADIE), un responsable du conseil régional d’Ile-de-France (sous réserve)
Agence d’urbanisme de la région grenobloise (AURG) : www.aurg.org
Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU-IDF) : www.iau-idf.fr
5 ateliers
jeudi 17 mars/9h30-11h00/11h15-12h45/14h00-15h30
Animatrices : Michèle Pasteur (directrice générale, UNADEL) & Élise Turquin (PACTE)
L’objectif de cet atelier sera de questionner les enjeux liés à la gestion d’un patrimoine (bien) commun au sein un système territorial hybride à la fois métropolitain, urbain et rural. À partir de l’expérience des deux PNR (Vercors et Chartreuse), de l’Espace Belledonne et de la Métro (Grenoble-Alpes Métropole), il s’agira d’inviter les participants (développeurs territoriaux, techniciens, élus, acteurs privés, chercheurs, étudiants…) à réfléchir collectivement et proposer des éléments de réponse, d’idées, voire de solution aux enjeux et problèmes rencontrés par les territoires témoignant. Le postulat de base étant que ce travail d’intelligence collective participe d’un processus de prise de recul et de capitalisation, tant pour les territoires que pour les participants.
Intervenants : voir document joint
Union nationale des acteurs et structures du développement local (UNADEL) : unadel.org
vendredi 18 mars/10h45-12h15/13h45-15h15
Animateurs : Grégoire Feyt (responsable inTERface Université-Territoires, COMUE Université Grenoble Alpes) & Sandrine Gourin (conseillère formation, CNFPT)
Les territoires ont à l’évidence leurs ingénieurs et sans nul doute aussi leur ingénierie puisqu’on parle de toute part d’ingénierie territoriale. Mais les sciences territoriales ont-elles leur ingénierie ? La question mérite d’être posée dès lors que moins de 3 % des masters relevant de ces sciences de l’action utilisent le terme dans leur intitulé. Alors même que nombre de disciplines et formations mettent en exergue le couple « science et ingénierie » (de la santé, de l’environnement, du management, du sport…), pour quelles raisons les sciences du territoire ne se réfèrent-elles pas à la notion d’ingénierie afin d’affirmer à la fois un lien à l’action et une articulation avec la recherche pourtant au cœur de leurs formations ? Y a-t-il un enjeu, un intérêt ou un risque à le faire ? Aux plans scientifique, pédagogique, stratégique, pratique… ? En croisant les points de vue – académiques et professionnels – cet atelier vise à élaborer des pistes de réflexion voire d’action collective, notamment en mettant au débat le principe d’un Livre blanc de l’ingénierie des sciences du territoire.
Intervenants (en cours) : Marc Baietto (délégué régional CNFPT, président CdG38), Jean-Luc Bosson (professeur hospitalo-universitaire CHU Grenoble-Alpes, coordinateur général Centre d’investigation clinique), Christophe Demazières (Polytech Tours), Emmanuel Dupont (animation stratégique et scientifique, CGET), Claude Grivel (président, UNADEL), Michèle Pasteur (déléguée générale, UNADEL), Élise Turquin (PACTE) & Mathilde Vanderrusten (conseillère formation, INSET Dunkerque)
vendredi 18 mars/10h45-12h15/13h45-15h15
Animateurs : Kirsten Koop (Université Grenoble Alpes), David Bodinier (ateliers populaires d’urbanisme à Villeneuve, Grenoble) & Claske Dijkema (PACTE – Modus 0perandi)
Entre dispositifs participatifs des collectivités territoriales et groupements de citoyens construisant eux-mêmes leurs objets d’intérêt tout en gardant leur pouvoir d’agir, les formes de la construction de demandes territoriales avec et par les citoyens sont multiples. Cet atelier propose d’interroger les modalités et méthodes participatives d’identification des souhaits et besoins des citoyens et de co-construction de projets. Il s’appuie sur le cas de la Villeneuve, quartier faisant face à la Cité des territoires (IGA+IUG) de Grenoble. Diverses initiatives permettant aux citoyens de s’exprimer et d’agir, initiées soit par le monde associatif, soit par les collectivités territoriales, seront présentées, comparées et discutées. Il s’agit notamment : des ateliers populaires d’urbanisme (APU), organisés dans le cadre de la rénovation urbaine ; de la consultation menée par Grenoble-Alpes Métropole dans cadre de la rénovation urbaine ; du cycle « Pour comprendre », organisé dans une dynamique de construction d’une université populaire ; et des tables de quartier en lien avec les conseils citoyens indépendants. Quels types de citoyens participent à ces initiatives ? Quelles sont les méthodes appliquées pour faire remonter quelle(s) demande(s) territoriales ? Comment sont gérés les divergences, tensions et enjeux de pouvoir ? Cet atelier s’adresse aux acteurs publics, aux habitants, au milieu associatif ainsi qu’aux chercheurs travaillant sur ces questions. Entre présentations courtes et débats, une visite de terrain et des entretiens avec des « révélateurs » de demandes territoriales sont prévus. Cet atelier vise à éclairer des processus encore mal connus et à échanger entre les participants sur ce que ces processus révèlent de la quête de territoires contemporaine.
Intervenants (en cours)
jeudi 17 mars/9h30-11h00
Animateurs : Emmanuel Roux, Rémi Le Fur & Magali Talandier
Cette session s'appuie sur l'atelier « Sens des diagnostics dans les territoires de projet » mené par les étudiants (M1+M2) du master IDT–Ingénierie du développement territorial. Il est organisé chaque année en lien avec un partenaire qui joue le rôle de commanditaire en mettant les étudiants en situation professionnelle et encadré par 2 enseignants-chercheurs de l’Université Grenoble Alpes, Cité des territoires (IGA+IUG) : Rémi Le Fur (PAST) et Magali Talandier (PACTE). En 2015-2016, la commande provient d'un contrat de recherche avec le CGET – Les diagnostics territoriaux : quelle connaissance pour quelle action ? Analyse d"un outil d'action publique locale – dont la direction est assurée par Emmanuel Roux, Université Grenoble Alpes, Cité des territoires (IGA+IUG).
Intervenants (en cours) : étudiants de l’atelier IDT
Information et affichage dans la ville, exposition de travaux du master ITER
jeudi 17 mars et vendredi 18 mars toute la journée
Ce projet, porté par la mairie de Grenoble dans le cadre de la mission « Ville de Demain », est un travail en co-construction qui mobilise trois pôles : l'équipe municipale, l'équipe étudiante M2 ITER et l'équipe pédagogique pilotée par Luc Gwiazdzinski. Il s'agit de réfléchir à ce que représente aujourd'hui l'information dans la ville, de penser à l'après-Decaux (réduction de la place de la publicité dans l'espace public) et d'imaginer quels dispositifs pourront être développés, notamment pour favoriser l'expression citoyenne. L'exposition s’articule autour de trois espaces :
− Deux posters explicatifs « Introduction à notre atelier : déroulement et enjeux du sujet » ;
− Trois posters et une série de photos composeront un second espace « État des lieux de l’information dans la ville de Grenoble », qui présentera les résultats du relevé de l’information en ville, de la cartographie du web grenoblois et de l'herbier ;
− Un troisième espace « Expérimentations » présentera les dispositifs imaginés ou déjà réalisés par les étudiants : le dispositif LoSonnante, le vélographe, les parcours de graffs. Certains dispositifs seront installés directement, d'autres présentés à l'aide de photos montrant les expérimentations testées sur le terrain par les étudiants.
Master innovation et territoire (ITER) : www.masteriter.fr
4 conférences-débats
La ville de demain, Pierre Rabhi
jeudi 17 mars/14h00-17h00
Animateur : Luc Gwiazdzinski (géographe, directeur de l'Institut de géographie alpine)
Essayiste, agriculteur biologiste, romancier et poète français, fondateur du mouvement Colibris, Pierre Rabhi est invité par la Ville de Grenoble à intervenir dans le cadre de la plate-forme « Grenoble, ville de demain », travail collectif de partage et d’anticipation pour rassembler, autour des chantiers du XXIe siècle, tous les talents qui mettent la ville en mouvement. Il participe au colloque du CIST dans le but d'échanger avec les acteurs de la ville, agents, élus, citoyens ainsi qu'avec les chercheurs et étudiants à la Cité des territoires (IGA+IUG).
Mouvement Colibris : www.colibris-lemouvement.org
Plate-forme « Grenoble, ville de demain » : www.echosciences-grenoble.fr/communautes/grenoble-ville-de-demain
L’aménagement du territoire : refonder les relations entre État et collectivités, Claudy Lebreton
jeudi 17 mars/17h30-19h00
Animateur : en cours
Président du conseil général des Côtes-d'Armor jusqu'en 2105, et de l'Assemblée des départements de France (2004-2015), Claudy Lebreton a depuis été chargé par le Premier ministre d'une mission sur « l’aménagement du territoire : refonder les relations entre État et collectivités ». Dans ce cadre, il a tenu une série de rencontres, consultations et débats. Avant de rendre son rapport fin mars, il propose d'évoquer quelques-uns des points de conclusion et de les mettre au débat avec les participants au colloque du CIST. D'ici là, toute personne intéressée par ces questions est invitée à participer à la consultation « Comment refonder la démocratie locale ? » ouverte jusqu'au 3 mars 2016 sur le site Parlement & Citoyens, pour débattre et élaborer des propositions concrètes afin de revivifier la démocratie locale.
Consultation « Comment refonder la démocratie locale ? » : www.parlement-et-citoyens.fr/project/comment-refonder-la-democratie-locale/presentation/presentation-1
vendredi 18 mars/13h45-15h15
Animateur : Pierre Beckouche (coordinateur de l’axe Régionalisations dans le monde/CIST – LADYSS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
La session fera le point sur l'initiative de reformulation de la politique européenne de voisinage (PEV) lancée par le service européen d'action extérieure en 2015, face à l'échec manifeste de la PEV (Ukraine, Syrie, Libye...). L'objectif est de mettre en regard une politique stratégique dessinée à Bruxelles, et des réalités de terrain. Les exposés des deux intervenants seront suivis d'un débat avec la salle. En particulier, on leur soumettra l'idée d'un Agenda territorial des voisinages, que les chercheurs de l'axe Régionalisations dans le monde du CIST avait proposé dans leur contribution à la consultation lancée par le Service européen d'action extérieure (SEAE).
Intervenants (en cours) : Charles Abdallah (économiste de la délégation de l'Union européenne à Beyrouth, Liban), Mohammed Haddar (président de l'Association des économistes tunisiens - ASECTU)
Axe Régionalisations dans le monde/CIST : www.gis-cist.fr/axes-scientifiques/regionalisations
L’invocation du territoire : proaction, résistance ou réaction, Bernard Debarbieux
vendredi 18 mars/15h30-16h00
Animateur : Romain Lajarge
Bernard Debarbieux est professeur de géographie culturelle et politique et d’aménagement du territoire à l’Université de Genève depuis 2001. Il a travaillé aussi dans les universités de Grenoble, de l’État de New York, de Montréal et de Marrakech, ainsi qu’au Vassar college (USA). Ses recherches portent sur les formes de la connaissance géographiques, les imaginaires sociaux, les territorialités politiques et collectives, mais aussi la gestion de l’environnement de l’aménagement notamment dans les régions de montagne et transfrontalières. Les références à l’idée de territoire prolifèrent alors même qu’on semble douter, toujours un peu plus, du sens et de la pertinence de la notion. La conférence proposera de voir dans cette prolifération un signe tantôt de réaction, tantôt de résistance, tantôt d’affirmation stratégique face à l’incertitude croissante de nos territorialités contemporaines, autrement dit l’expression d’une réflexivité nouvelle de nos sociétés relative à leur dimension spatiale, et l’expression d’une propension croissante à territorialiser les luttes politiques.